Les ingrédients à éviter dans les cosmétiques

elisabethmagnetiseur Par Le 25/05/2023

Dans La peau

Pas moins de 82 000 substances différentes sont utilisées pour formuler les produits cosmétiques.

Parmi celles-ci, certaines présentent des risques pour l'environnement et ont une nocivité, suspectée ou avérée, sur l'organisme.

Les fabricants sont dans l'obligation d'indiquer sur l'emballage des cosmétiques la liste des ingrédients qui les composent, par ordre décroissant de leur quantité dans le produit.

Ils sont désignés selon une nomenclature particulière, INCI (International Nomenclature of Cosmetics Ingredients).

 

Les conservateurs à éviter dans les cosmétiques

Les conservateurs sont ajoutés aux produits de beauté pour empêcher le développement de bactéries, champignons et moisissures.

 

L'utilisation du formaldéhyde (ou formol) était très répandue en cosmétologie, elle est aujourd'hui remplacée par l'utilisation d'autres conservateurs.

Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) l'a classé comme cancérogène pour l’Homme par inhalation, et ce produit est également identifié comme un puissant allergène et un irritant.

Interdit dans les aérosols, son utilisation reste toutefois autorisée dans d’autres cosmétiques, et soumise à différentes contraintes.

On trouve également dans les ingrédients des produits cosmétiques des « libérateurs de formaldéhyde », qui, dans certaines conditions, relarguent ce composé de façon progressive.

A savoir : tout produit contenant plus de 0,05 % de formaldéhyde, quelle que soit sa source, doit présenter la mention « contient du formaldéhyde ».

Présents dans 80 % des cosmétiques, sont des substances principalement utilisées pour remplacer le formaldéhyde ; ils sont également sur la sellette et de nombreux cosmétiques affichent la mention « sans paraben » comme argument de vente.

Il existe différents types de parabènes, notamment le méthylparabène, l’éthylparabène, le propylparabène et le butylparabène.

Ils sont responsables d'allergies et certains, dotés d'une structure chimique présentant une chaîne longue (le propylparabène et le butylparabène), perturberaient le système reproducteur et endocrinien.

On les soupçonne de favoriser le développement de cancer du sein.

Présent par exemple dans les dentifrices, produits désinfectant pour les mains, savons, produits contre l'acné, mousses à raser, etc., ce conservateur chimique est un possible perturbateur endocrinien.

Il nuirait au fonctionnement des muscles, et notamment du muscle cardiaque, il est jugé irritant pour la peau et les yeux ; néfaste pour l'environnement, particulièrement pour les milieux aquatiques.

A savoir : la Commission Européenne interdit depuis le mois d'octobre 2014 la mise sur le marché de produits de rasage contenant du triclosan.

Le BHA (hydroxyanisole butylé) et le BHT (hydroxytoluène butylé) sont des antioxydants utilisés comme conservateurs dans de nombreux cosmétiques (rouges à lèvres, lotions hydratantes...), afin d'éviter aux corps gras de rancir.

Ils sont responsables de réactions allergiques cutanées, potentiellement cancérigènes pour l'homme, d'après le CIRC et sont des perturbateurs endocriniens, pour le BHA.

Utilisé comme stabilisateur dans les cosmétiques, en particulier dans le savon, l'EDTA est un fixateur de métaux lourds, il est donc fortement toxique à haute dose. Non biodégradable, il s'accumule dans l'environnement.

Ce conservateur est rencontré dans les cosmétiques pour enfants et adultes (crèmes, lotions, shampooings, dentifrices, démaquillants, lingettes...).

Il peut entrer dans leur composition à hauteur de 1 %.

Il est à l'origine d'irritations oculaires et il a été démontré chez l'animal une toxicité au niveau de la reproduction et du développement.

L'Agence du Médicament (ANSM) a demandé à la Commission Européenne d'abaisser la concentration autorisée de phénoxyéthanol dans les produits destinés aux enfants de moins de trois ans à 0,4 % et de l'interdire dans les produits destinés à laver le siège comme les lingettes.

 

les émulsifiants à bannir

 

Les alkyphénols sont présents sous différentes formes dans les cosmétiques : octylphénol, nonylphénol, éthylphénol, amylphénol.

Ils entrent dans la composition des produits pour les cheveux (colorants, produits coiffants, shampooings), crèmes à raser, nettoyants visage et corps, etc.

Ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens.

Le plus nocif serait le nonylphénol, autorisé seulement à hauteur de 0,1 % en raison de risques sur la fertilité et sur le développement du fœtus.

Ce composé entre d'ailleurs dans la composition de spermicide.

Les composés éthoxylés comme le PEG (polyéthylène glycol) sont fabriqués à partir d'un gaz très toxique, l'oxyde d'éthylène.

Certains peuvent contenir du dioxane, un composé classé comme cancérogène potentiel.

Des processus de fabrication spécifiques permettent d'éliminer ce risque de contamination, mais le consommateur ne peut savoir si le PEG contenu dans son produit a pu en bénéficier.

Le PEG, même indemne de dioxane, a des effets néfastes :

Appliqué sur une peau abîmée, il est irritant, il augmente la perméabilité de la peau, et facilite ainsi la pénétration d'autres composés potentiellement néfastes.

 

Des substances proches comme les PPG (propylène glycol) ont une action similaire.

 

Attention aux filtres solaires des cosmétiques

Présents dans les protections solaires, mais également dans certaines crèmes de jour et produits de maquillage, les filtres solaires synthétiques apparaissent sous la forme de différents composés comme le benzophénone, l'oxybenzone, l'ethylhexyl methoxycinnamate, le methylbenzylidene camphre...

Ils perturbent la fonction endocrinienne, affectant le développement des organes reproducteurs, retardant la puberté.